Renaissance des missions lunaires et martiennes
Renaissance des missions lunaires et martiennes et défis futurs
Depuis la fin des années 1990, l’intérêt pour l’exploration spatiale s’est intensifié, avec une augmentation notable des missions non habitées vers la Lune et Mars. La prochaine étape ambitieuse vise les missions habitées, avec un atterrissage sur la Lune prévu en 2024 et des projets pour atteindre Mars avant 2030, notamment par Elon Musk et la NASA. La création d’une station spatiale cis-lunaire, la Gateway, en orbite halo autour de la Lune, est envisagée comme un point d’ancrage stratégique pour l’exploration spatiale future. Ces initiatives soulignent la nécessité d’un approvisionnement fiable en carburants spatiaux pour rendre les voyages interplanétaires économiquement viables.
Production de carburants spatiaux sur la Lune
La possibilité de produire des carburants spatiaux directement sur la Lune, où des réserves d’eau ont été identifiées, présente une solution prometteuse pour surmonter les défis logistiques et économiques liés à l’exploration spatiale. Cette approche requiert l’établissement d’une chaîne de valeur complète sur la Lune, incluant l’extraction de l’eau, son électrolyse en hydrogène liquide (LH2) et en oxygène liquide (LOX), ainsi que des activités annexes nécessaires au soutien de cette infrastructure. Un tel projet implique la collaboration entre acteurs publics et privés pour mobiliser les ressources nécessaires, avec un investissement initial estimé à environ 7 milliards de dollars pour soutenir plusieurs missions lunaires et martiennes chaque année.
Viabilité économique et retombées terrestres
Pour que la production lunaire de carburants spatiaux soit viable, il est crucial que les coûts associés soient inférieurs à ceux du transport de carburant depuis la Terre vers le point de ravitaillement en orbite, actuellement estimés à environ 12 000 $/kg par SpaceX. Les études préliminaires suggèrent que, si les coûts peuvent être maîtrisés, un tel projet pourrait offrir un retour sur investissement attractif (IRR > 20%). En outre, les avancées technologiques réalisées dans le cadre de ce projet pourraient bénéficier à des applications terrestres, telles que le développement d’avions propulsés à l’hydrogène, illustrant le potentiel de transfert de technologies entre les secteurs spatial et aéronautique.
Source : Deloitte