Impact environnemental du secteur des télécoms

Le 18 avril dernier, lors d’un événement organisé par KPMG, des données révélées par l’ARCEP ont mis en lumière l’impact significatif du secteur des télécoms sur l’environnement. Les services numériques représentent 2,5 % de l’empreinte carbone de la France, soit 17,2 Mt CO2eq, avec une répartition des impacts entre les terminaux utilisateurs (64 % à 92 %, principalement les écrans de télévision), les centres de données (4 % à 22 %) et les réseaux (2 % à 14 %). Ces chiffres soulignent l’urgence pour les opérateurs télécoms de s’attaquer à leurs externalités négatives et de contribuer à la décarbonation de la société.
Stratégies de réduction de l’impact environnemental
Pour faire face à ces défis, les opérateurs télécoms exploitent plusieurs leviers visant à minimiser leur empreinte carbone. Cela inclut la sélection de fournisseurs et de matériaux plus durables, l’amélioration de l’efficacité énergétique des équipements et des bâtiments, la mutualisation des infrastructures, et le déploiement de technologies moins énergivores telles que la fibre optique et la 5G. Des exemples concrets de ces initiatives sont la politique d’achats responsables de Bouygues Telecom et les centres de données équipés de systèmes de refroidissement par eau d’Orange, illustrant leur engagement envers un modèle d’activité plus vertueux.
Prolongation du cycle de vie des terminaux et promotion de la réutilisation
Une autre stratégie clé est le prolongement du cycle de vie des terminaux mobiles et l’incitation à leur réutilisation. Les opérateurs se concentrent sur la réparation des terminaux endommagés, encouragent la réparabilité auprès des fabricants, et promeuvent l’achat de téléphones d’occasion. De telles actions réduisent les émissions liées à la production de nouveaux terminaux et favorisent le recyclage et la valorisation des matériaux. L’exemple de BackMarket, spécialisé dans la vente de matériel reconditionné, illustre l’efficacité de ces démarches.
Source : KPMG